mercredi 31 octobre 2007

Octobre roux

Je ne me souviens pas d'avoir remarqué et admiré autant que cette année les couleurs d'octobre, ses ocres et cuivres, ses tons roux et mordorés.

Cela doit tenir à la lumière de cet été prolongé, au soleil qui nous offre le luxe de sa paresse...

A moins que ce soit la douceur de l'air, la température qui m'invite à traîner plus longuement dehors...

Ou bien c'est peut-être le jeu des petites boîtes : petite boîte à images numériques qui donne envie de figer ce qu'on voit, petite boîte-blog qui donne envie de partager les ressentis, le regard.

Ce doit être une question de regard, oui, c'est cela : mon regard à travers les deux boîtes, loin de se figer, au contraire s'est enrichi du vôtre...

Et les ocres d'octobre se font or !..


Cath
31 10 2007

dimanche 28 octobre 2007

Fantasmes

J'ai souvent des fantasmes : oh, des fantasmes pas-du-tout-ce-que-vous-croyez ! Non, de ceux-là, je ne vous parle pas...

Ceux-ci sont aussi plaisants, émouvants, plus ou moins irréalisables c'est selon, et cependant obstinés, ils reviennent s'inviter régulièrement : mais ils sont un peu plus anodins et puérils. Alors le plus souvent on les chasse d'un revers de la main, mentalement.

Ils varient avec le moment, les circonstances, les saisons parfois.

Il y a les fantasmes d'été, liés à l'eau et à la fraîcheur : se baigner dans un torrent. Passer sous une cascade. Plonger-glisser-flotter infiniment, à la surface d'une mer limpide...

Les fantasmes d'automne sont plus habillés : marcher dans des feuilles sèches et les entendre craquer. Sentir l'odeur de truffes et d'humus de la forêt. Toucher l'écorce lisse d'un bouleau. Faire un feu de branches. Caresser un chevreuil avant qu'il ne se sauve...

Ou bien, s'allonger sous un arbre, pour en admirer le feuillage par en-dessous.

Ou encore, regarder le soleil en face, jusqu'à ce qu'il se couche...

Et puis, être un géant dans le paysage, le caresser de la main comme si c'était une maquette : alors, les forêts sous la paume serait-elles douces ou piquantes ?

Pourrais-je couper ce champ de maïs comme une part de gâteau ?

Et si je suivais du doigt cette route, où me mènerait-elle ?..


Cath
octobre 2007

Photos Cath :
1, 4 : Corse, été 2006

2, 3 : Lorraine, automne 2007

samedi 27 octobre 2007

Petite fille


J'ai deux garçons. Prunelles de mes yeux, pour de multiples raisons ils sont un cadeau merveilleux de la vie : je ne rêvais pas mieux.
Et depuis peu, un adorable neveu.

Mais un lien tendre et unique me lie à une petite fille : ma nièce. Je l'ai attendue longtemps, sans oser l'espérer...

A cinq ans, elle est la joie de vivre personnifiée.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder ce dessin qu'elle m'a envoyé : ce sont toujours des belles surprises, mais celui-ci, si plein de vie, particulièrement m'a touchée et attendrie, je ne me lasse pas de le contempler.
Il s'intitule « Amandine au parc des sources », et tout y est : la source qui jaillit de la roche, entre les grands arbres, un conifère bien vert, un feuillu au dégradé automnal, ciel bleu et soleil éclatant, et une fillette aux bras ouverts. Et tout cela au pinceau, pas trop maladroitement réalisé !

Il y a du mouvement dans ce dessin : d'ailleurs notre princesse adore bouger, ne dit-elle pas qu'elle veut être « acrobatiste » ?!
Et les couleurs de la vie, les couleurs du bonheur.

Merci à toi, petite fée !


Cath
10 2007

mardi 16 octobre 2007

Sourires et clins d'oeil

Keskecé ?
Un réverbère, ou le chapeau d'une belle élégante ?

...

Le Tour de France est passé par ici :

tiens, un retardataire y a pris racine !

Il faut dire qu'il y a de quoi s'y perdre...

entre Mars et Montréal : si, si, c'est quelque part sur terre, en France même !

...

L'amitié est une chose rare et précieuse, qui ne se trouve pas à tous les coins de rues...
Pourtant, certains de mes amis ont leur prénom au coin d'une rue : étonnant, non ?





Une petite pensée pour ceux qui n'y sont pas :


...

Mythe ou sainte, j'en sais ici pour qui elle est un peu plus... Et c'est le mois des cadeaux ! (comme on dit dans les magasins), alors je vous l'offre en statue :

Jeanne d'Arc.
Quelqu'un dirait : « Ils ne l'ont pas crue... alors ils l'ont cuite ! »

Oooohhhhhhhh !!!

...

Et si vraiment rien ici ne vous tire un sourire, il me reste à vous proposer une prescription urgente :
« Du chocolat » :
et oui, voilà,
rien que de le dire,
ça fait déjà sourire :
offert ou partagé,
il a un goût d'amitié !..


Bonne journée !


Cath
Grains de sucre et de miel
(pour une fois...)
15 10 2007


Photos Cath et Guillaume

lundi 8 octobre 2007

Pourquoi

Pourquoi vivre est-il si difficile, parfois ?
Pourquoi tant souffrir ?
Pourquoi la vie est-elle si dure pour certains ?

Dans la nature, je le conçois, il y a des accidents. Parmi tous les possibles, des essais sont loupés. Dans une poignée de graines semées, certaines ne germent pas. Dans une plantation, certaines pousses ne voient jamais la lumière. D'autres manquent d'eau et de place, s'étiolent et ne se développent pas pleinement. Sur un arbre, certaines branches ne reçoivent plus de sève et se cassent. Parfois un arbuste végète plusieurs années avant d'étendre ses racines et grandir.

Mais pourquoi est-ce si douloureux quand on est humain ? Pourquoi les blessures sont-elles si longues à guérir ? Pourquoi les cicatrices, même invisibles, restent-elles si sensibles ?

« Comme un animal, on est mal... »
Mais l'animal a cette faculté d'oubli qu'on n'a pas. Du moins je l'espère ; pour lui. Ou bien il ne le montre pas. Même si certains animaux ont des traumatismes aussi, les subissent sans comprendre.
Les hommes ne sont pas mieux lotis, malgré toute leur intelligence, leur science et leur pouvoir : ils n'ont pas vaincu la souffrance, la vivent toujours de plein fouet, impuissants. L'expliquer aide un peu, l'analyser peut faire avancer, on a les moyens chimiques de la contourner. Mais son engrenage est puissant, nous attend et nous entraîne, nous fait plonger...

Pourquoi est-ce qu'on continue, pourtant, à s'accrocher et tenir ? Pourquoi, après avoir nagé en eaux profondes, avoir touché plusieurs fonds, à celui-là on donne un coup de talon pour remonter vers la surface ? Comment sort-on de la nuit vers le jour ?

C'est un mystère.
Le courage, la force, l'instinct de survie ?
L'espoir, la confiance en l'avenir, la foi qui déplace des montagnes...
Un regard aimant. Une main tendue, ou qui nous soutient dans le dos. Une joie inattendue qui ouvre la lumière. Les mots qu'il faut, qu'on entend et qui nous parlent, ou qu'on peut dire, enfin.
Rien de tout cela vraiment, mais sans doute un peu tout à la fois. Cela se fait peu à peu, un palier après l'autre, un jour après l'autre.
Les blessures sont toujours là, mais on leur trouve un baume. On masse les cicatrices. Il y a celles qu'on accepte, qu'on finit par assimiler. Il y a celles qu'on n'accepte pas, mais on vit avec, quand même. On les maquille ou on les exhibe, on les néglige ou on les sublime, on s'en moque, on en rit.

La vie nous attend au tournant, elle saura bien nous en faire d'autres...
Mais on sait que demain il fera beau.
« Et qu'il fera bon y être,
Et que si c'est pas sûr,
C'est quand même peut-être... »



Cath
octobre 2007

Photos Cath
Printemps-été 2007 : fleurs de jardin, et statue sur la Somme à Amiens

vendredi 5 octobre 2007

Claires fontaines

Il ne faut pas dire « fontaine... je ne boirai pas de ton eau ! », dit-on. Et cela sous-entend prudence et réserve, ne pas rejeter a priori une solution ou une idée... Sage morale.

Mais au pied de la lettre, je ne l'aurais jamais dit ! J'aime trop les fontaines.

Modeste fontaine de village ou de montagne, quelle heureuse surprise de les trouver sur son chemin de balade ! Elles nous attirent irrésistiblement. Au détour d'une randonnée, la vue de l'eau, son bruit, sa fraîcheur, nous apaisent et nous réjouissent.


Même si aujourd'hui leur eau n'est pas toujours potable, ce qui leur ôte évidemment de leur charme, les fontaines gardent en elles l'histoire d'être un point d'eau, donc de vie et de réunion d'une communauté, hommes et animaux qui en ont besoin. A présent que l'eau courante à domicile est une habitude, on oublie leur utilité passée. Mais en continuant à couler, elles contribuent à donner vie et âme au coin de nature ou de ville où elles sont installées.

Pareillement j'ai une tendresse pour les fontaines-lavoirs, témoins silencieux et paisibles d'un passé pas si lointain où l'on entend se héler les lavandières...

« A la claire fontaine... » La tradition populaire les chante et les magnifie, et leur symbolique est inépuisable, comme elles semble-t-il : source de vie, abondance et purification, amour, spiritualité...

Certaines fontaines ont des propriétés médicinales... ou magiques, on ne sait pas trop. Une fontaine d'eau ferrugineuse, franchement vous trouvez que c'est sérieux ce remède de bonne femme ?

Et si la fontaine est chaude, ce phénomène, cadeau de la nature et clin d'oeil au surnaturel, n'en finit pas de nous émerveiller.

Fontaine romaine de Trévi : monumentale et richement ornée, elle en porte le nom mais n'a plus rien de commun avec l'abreuvoir de campagne !

Et parmi les plus étonnantes, citons l'humoristique, sympathique et inoubliable Manneken Pis de nos amis-voisins !


Cath

5 10 2007

lundi 1 octobre 2007

Soleils d'automne


Pâles soleils d'automne...
Ils déploient leurs ocres et leurs ors, et leur splendeur dépasse leur pauvre chaleur, ramassée, amenuisée, bientôt hibernée.


C'est la dernière tournée, alors ils donnent tout ! Avant que l'été ait fait volte-face et complètement tourné les talons, ils lui boivent la sève et l'offrent, gorgée d'ambre et de lumière.


Enivrés de couleurs, ils sont partout : astre ou fleur, écorce rousse, buisson mordoré, baies rouges, feuilles pourpres, fruits mûrs...


Leur éclat nous surprend alors qu'on n'y comptait plus : matin doré, ciel clair, brume légère, éclat d'un rayon sur le mur, forêts de bronze et de cuivre...


Une fraîcheur est dans l'air, la rosée colle à la terre, mais il reste un goût de miel, comme un parfum sucré, qui prolongé l'été...


On le dit indien.


Cath
1 10 2007