vendredi 28 novembre 2008

Yves Simon à Nancy

Un moment rare et attendu : Yves Simon en concert à Nancy ! Il s'est éloigné de la scène pendant trente ans... mais il n'est jamais venu à Nancy, ville où ce Vosgien a fait ses études.

Il arrive sur scène et c'est un bonheur de le retrouver. Il a l'air content d'être là, alors il prend le temps, il commence par nous présenter ses musiciens, avant même de chanter. Il aime parler, apparemment ; il parle bien, posément, semble goûter chaque instant. Et nous on aime à l'entendre parler, alors on boit ses paroles. Chaque chanson sera l'occasion d'une anecdote, d'un mot d'humour ou d'une réflexion plus ou moins philosophique (plutôt plus que moins), sur l'écriture, les femmes, l'amour et l'amitié, la vie : « Etre humain, c'est essayer de devenir un peu meilleur que ce qu'on est. »

Trente ans d'attente, cela mérite de présenter un peu de tout son répertoire. Et en effet il nous fait un mélange de chansons récentes du nouvel album, si réussi, « Rumeurs » et des immuables qu'on aime tant : une interprétation particulièrement émouvante, debout face au public, sans guitare, les mains ouvertes, de « Regarde-moi », et sa réponse, « Raconte-toi" :
« Si tu prenais le temps camarade de rencontre
De me regarder dans la peau,
Au cœur de ma solitude.
Là où s'inscrivent les mémoires de l'amour, de la guerre et du froid,
Sur mon enveloppe d'homme fragile comme de la soie
Tu verrais alors les mêmes angoisses que toi
Avec des arcs-en-ciel et des p'tites amours en poubelles
Tu verrais des ailes de géant brûlées par l'air du temps.
Regarde-moi.
(...)
Regarde, regarde camarade de rencontre
Tu vois, c'est ma façon de te dire que je t'aime,
Et qu'il faut qu'on se dise des mots
Des regards et des caresses
Pour ne pas repartir chacun dans son métro
Avec des torrents de paroles qui te restent au travers du cœur
Et de la gorge. (...)»

Ses chansons d'univers poétique racontent une ville, une région... mais avec toujours une histoire, un amour, une tendresse : « Sur les bords de la Moselle, j'avais un amour... » a évidemment du succès à Nancy, ainsi que celle sur « Les fontaines du Casino » de Contrexéville, ville dont il est originaire, et où « il ne se passe rien l'hiver, et on attend l'été et c'est pareil ! » Les années d'études à Nancy, c'était la découverte d'une plus grande ville, l'angoisse de l'avenir, mais aussi le moment de « tous les possibles »...

Il évoque ce qu'il écoutait et qui l'a influencé, Brassens, les Beatles, Gainsbourg, Bob Dylan... et à chaque fois il nous joue et chante un couplet de l'un ou l'autre, en solo avec sa guitare : concert intime, on a l'impression d'être un ami dans son salon.

Mais cet artiste hors pair en pop française nous emmène aussi dans des balades bien plus rythmées, avec ses musiciens, guitariste, batteur-percussions, clavier, basse ou contrebasse, pour : « J'ai rêvé New York », « Les héros de Barbès », « Amazoniaque », et le grand succès « Diabolo Menthe »...

On retrouve avec beaucoup de plaisir et d'émotion « Les gauloises bleues (les beaux jours) », « Les embruns de la jeunesse », « Un jour on dit », la malicieuse « Les filles ont des sentiments », et puis « Cet enfant», et « Aux fenêtres de ma vie », magnifique duo avec Françoise Hardy sur l'album, elle n'est pas là mais la chanson est belle quand même ! On a déjà de la chance qu'il soit venu, il s'est blessé au pied il y a quelques semaines et a dû annuler des concerts.

Enfin, je ne me remémore plus tout ce qu'il a chanté... je goûte le moment, je voudrais qu'il dure, je me dis que ça ne peut pas finir, tant qu'il n'a pas joué « Au pays des merveilles de Juliet » !
Il nous la réserve pour les rappels, en sollicitant le public pour les choeurs et le rythme : je trouve que c'est gonflé, car il faut tenir toute la chanson ! Je me demande si le public va jouer le jeu... et, miracle oui. Les gens sont discrets et ont l'enthousiasme réservé, à l'image de l'ambiance feutrée de la soirée, mais ils sont fervents et l'enthousiasme est là. A la fin toute la salle est debout pour l'acclamer et le remercier.

On sort, le sourire et les mélodies aux lèvres, avec l'impression d'avoir vécu un moment exceptionnel, rare, raffiné.

Cath
28 11 2008

dimanche 23 novembre 2008

Premiers frimas, première neige

On a beau dire on a beau faire, être averti le savoir, se dire que c'est (presque) l'hiver... ça fait toujours son effet, les premiers glaçons les premiers flocons !

Et ça blanchit novembre gris, et ça éclaircit un ciel souris !

Cath
11 2008


vendredi 14 novembre 2008

Joyeux novembre









Nous voici à mi novembre ! Et pas de blues, pas le temps cette année. De la musique, de la chanson, de la danse, les amis et la famille, le boulot et la fête, je me suis donnée à fond, et je ne lève pas le pied, c'est décidé !
C'est peut-être là le secret.
Et les jours clairs chassent le brouillard, et les petites lumières le cafard...
Merci à qui et ce qui me tient la main.

Et je n'oublie pas un ami dans la peine.

Cath
novembre 2008

Photos :
* concert-bal Ambrozijn 8/11 : un immense plaisir !
* (B2T)
stage danse folk, 9/11 : flagrant délit de bonheur en danse, la Cath !
* concert Emma Demoiselle et Alcaz, 10/11 : quel talent !

samedi 8 novembre 2008

On va pas se dire

Encore une chanson...





Compagnon de cour d'école
De cabane et d'herbe folle
De ballon, d'éclaboussades,
De chahut tendre et glissades
Camarade haut de trois pommes
Retrouvé à l'âge d'homme

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Compagne d'adolescence
De partage en confidence
D'amours secrets murmurés
De révolte poings serrés
De blues et de vague-à-l'âme
Amie-soeur devenue femme

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Amoureux d'avant-hier
Quittés mais pas oubliés
A la fin des turbulences
Des tumultes du silence
On se garde au fond du coeur
Une estime sans rancoeur

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Correspondants de la toile
Parmi des milliers d'étoiles
On s'est connus, reconnus
Par les mots qui mettent à nu
Derrière l'écran, la pudeur
On s'attache, amis de coeur

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Paroles Catherine Ginefri-Poret
Musique et interprétation Yves Borredon
Tous droits réservés 10 2008

A écouter sur le player ci-dessus. (Merci fmg pour ton aide toujours précieuse !)

D'autres titres d'Yves, en écoute ici :
page Myspace Musique Yves Borredon

Illustration Yves Borredon