mardi 23 février 2010

Oceans

Grand bleu sur nos écrans avec cette vague d'amour de la planète, de la faune et de la beauté marines et sous-marines : ce film est comme on pense, beau et zen et touchant et magnifique... avec pas mal de "plus" à tout ça : courez-y, c'est à voir, c'est à vivre, c'est un dépaysement merveilleux, des animaux incroyables (certains, je ne savais même pas que ça existait !) filmés au plus près, dans une danse fluide, des mouvements de toute harmonie.

Avec une bande-son particulièrement belle et en phase avec le sujet.

Un vrai hommage à la terre.
Enfin à la mer.
Enfin c'est pareil.



Musique : Bruno Coulais.
Chanson (paroles et interprétation) : Gabriel Yacoub.

dimanche 21 février 2010

Place des Vosges

Et bien voilà : je vais à Paris de temps en temps, mais pas assez sans doute, car j'avais manqué peut-être la plus délicieuse, la plus élégante et la plus agréable place de Paris : la place des Vosges.
Pour rejoindre le Centre Pompidou depuis la Bastille, il y avait quelques stations de métro. Mais en bas de l'escalier, j'ai relevé la tête : il faisait froid, certes, un gel polaire à Paris cet hiver, mais le soleil et la lumière m'appelaient, alors je suis remontée, décidée à marcher un peu, à y aller nez au vent. J'avais repéré la direction sur le plan ; j'avais vu cette place sur le papier, mais je ne savais pas ce que c'était. En prenant un boulevard à droite, puis les petites rues en travers à gauche, à un moment, en tournant la tête, j'aperçois un passage sous un bâtiment, qui me donne envie d'aller voir.
Et j'arrive sur... la place !
Et quelle place ! La surprise me ravit.
Je marche doucement jusqu'au milieu, je fais le tour. Il y a du soleil, des enfants jouent dans une fontaine sans eau, quelques piétons la traversent en pressant le pas, il gèle.

Bon, ce n'est pas majestueux comme d'autres places immenses ou grandioses, ce n'est pas la Concorde ou la Place Stanislas, mais ce square intime, géométrique, soigné, c'est impressionnant de beauté classique, c'est apaisant.
Et puis l'acoustique y est particulière, comme sur la place Stanislas à Nancy : le tour complètement fermé de bâtiments donne l'impression d'être "à l'intérieur", le son est feutré, les bruits de la ville atténués.

Pour tout savoir sur son histoire, c'est ici : elle date du début du XVIIe siècle. Nommée "Place Royale" avant la Révolution, c'est la plus ancienne place de Paris après la Place Dauphine.
Et pour la voir de haut, pour en voir le plan, c'est là.

Mais pour la découvrir vraiment, c'est à pied, en prenant le temps. S'il n'avait pas fait aussi froid, je serais restée plus longtemps, à en faire le tour, à regarder en l'air, ou à admirer l'ombre des bancs : c'est beau, l'ombre d'un banc...

dimanche 14 février 2010

Aime

"Où est la fenêtre
que je l'ouvre un peu ?
Elle est là, peut-être
dans tes yeux... " (GB)

"Aime (la vie), aime
comme si tu devais mourir demain..." (CGP d'après MF)

"Quand on n'a que l'amour
A s'offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu'est notre grand amour
Quand on n'a que l'amour
Mon amour toi et moi
Pour qu'éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on n'a que l'amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d'y croire toujours
...
Quand on n'a que l'amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
...
Quand on n'a que l'amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
...
Alors sans avoir rien
Que la force d'aimer
Nous aurons dans nos mains,
Amis le monde entier" (JB)

"Oh, mon amour...
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime." (JB)

"Alors, je me souviens des choses les plus simples
Les choses qu'on a dit ne jamais oublier
Les choses les plus simples, jamais oublier..." (GY)

"Entre chêne et roseau
Entre l'ange et l'oiseau
C'est toi qui me tiens par les mains
Donne-moi les tiennes, je les garderai jusqu'au matin
Je dirai si je le peux
L'amour que tu me donnes et moi, sur tes yeux
J'ai juré de le rendre tout au moins un peu
Et je serai toujours là
Jamais plus loin que le bout de mon bras
Quelquefois peut-être, tu t'en souviendras " (GY)

"Merci que ce soit toi merci que tu sois mienne
Merci que cet amour soit né entre nous deux
Merci que je sois bien merci que tu sois belle
Merci que ce soit nous quand on rouvre les yeux." (GC)

lundi 8 février 2010

On y va




Photos : Cath

Outrenoir

Je ne connais pas grand' chose à la peinture contemporaine, et rien à la peinture abstraite : je me laisse porter par l'émotion, et je n'en ai pas beaucoup devant les formes géométriques qui me semblent sans élan, sans vie.


Mais la peinture de Pierre Soulages, son travail sur le noir, m'intriguait. Pourquoi se passionner pour cette couleur, ou plutôt cette absence de couleur ?


Je suis allée voir l'exposition rétrospective de son oeuvre présentée actuellement au Centre Pompidou à l'occasion des 90 ans de l'artiste. 90 ans et la passion intacte, toujours en création, en désir et en recherche, l'homme déjà est fascinant. Et son oeuvre passionnante.

Soulages, « peintre du noir et de la lumière », a toujours été attiré par cette couleur. Mais il l'a apprivoisée peu à peu, en une longue recherche, au fil de 60 années d'expérience en peinture, depuis ses premières émotions et découvertes.

Il raconte comment, étant enfant, il a été longtemps intrigué par une tache noire sur un mur, avant d'y voir un jour la forme d'un coq, si vive qu'il croyait vraiment que l'on avait peint un coq à la place de la tache. Retrouvant la tache le lendemain, il comprit qu'il avait lui-même vu, créé l'image du coq.

Pus tard, adolescent, il découvre dans la peinture figurative l'émotion que lui procure le tracé du pinceau, l'élan de ce mouvement, plus que le sujet représenté qui ne le touche pas autant.


Il sait alors qu'il va s'orienter vers la peinture abstraite, s'attacher à rendre cette émotion, dans une longue quête de sens, intégrant le spectateur comme acteur de l'oeuvre.

Afin de laisser le spectateur libre d'interprétation, il ne donne pas de titre à ses toiles : « La réalité d'une oeuvre, c'est le triple rapport qui se crée entre la chose qu'elle est, celui qui l'a produite et celui qui la regarde. »

Mais pourquoi le noir ?

« Il est l'absence de couleur la plus intense, la plus violente, qui confère une présence intense et violente aux couleurs, même au blanc. » (Pierre Soulages, 1963).

Très longtemps, Soulages fait apparaître le noir en contraste, à côté du blanc ou de quelques touches de couleur. Puis peu à peu, il se consacre au noir, par différentes techniques. A partir de la fin des années 70, le noir devient prépondérant puis exclusif dans ses toiles.

« Mais c'est une couleur le noir ! C'est une couleur, une couleur très violente ! » (1976)

Il s'attache alors à en rendre la lumière, les nuances, les reflets, l'émotion que produit sa présence et ses différents aspects.


« J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité. Son puissant pouvoir de contraste donne une présence intense à toutes les couleurs et lorsqu'il illumine les plus obscures, il leur confère une grandeur sombre. Le noir a des possibilités insoupçonnées et, attentif à ce que j'ignore, je vais à leur rencontre. »

Il invente un néologisme : « outrenoir » :

« Outrenoir pour dire : au-delà du noir une lumière reflétée, transmutée par le noir. Outrenoir : noir qui cessant de l'être devient émetteur de clarté, de lumière secrète. Outrenoir : un autre champ mental que celui du noir. »

On est parfois un peu perplexe devant ces déclarations très intellectualisées...

Et cependant, j'avoue que cette exposition m'a impressionnée.


Les toiles sont immenses, regroupées en compositions (diptyques, triptyques), la lumière qui les éclaire, intrinsèque au tableau et soigneusement disposée pour sa source externe, invite à regarder la toile en se déplaçant, pour la voir sous différents angles. Face à ces grandes toiles dans des espaces blancs, ouverts, on s'amuse à en percevoir les nuances, l'émotion des élans des traits, reliefs, creux que la lumière épouse, on se sent face à soi-même, grisé par tant de mystère et de liberté aussi, humble et grandi à la fois. Un moment intense et étonnant.


Je m'aperçois que depuis, quelque chose a changé dans mon regard : je ne verrai plus jamais le noir de la même façon...





Photos du net

dimanche 7 février 2010

CGP Beaubourg

J'ai toujours aimé Beaubourg, le Centre Georges Pompidou.

Image maintenant familière du centre de Paris, je me souviens comme il nous a étonnés au début.
J'étais jeune ado à son ouverture : ces tubes apparents, colorés ou transparents, je trouvais ça amusant, beau et joyeux, les adultes autour de moi jugeaient ça bizarre, moderne mais affreux ou tout au plus supportable.


Je trouve que cette construction à l'esthétique des années 70 vieillit bien, avec ses grands espaces intérieurs et extérieurs, son volume tout en transparence, vitré, ouvert sur la ville.

J'aime bien y flâner, c'est toujours une agréable visite.





Et d'ailleurs, « CGP », c'est un clin d'oeil, ce sont les mêmes initiales que mon nom !

Photos : Cath